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Historique
En 1134, Simon, évêque de Noyon, fait concession de l'autel d'Eterpigny au même prieuré, et il y ajoute celui de Molins(Moislains)avant son départ pour la croisade en 1138. La Gaule chrétienne( T9.col. 1,007)avance que cet autel de Melins lui fut donné par Simon de Tournai en 1147.
En 1269, dans un arrêt du roi Philippe III accordant à Guillaume de Longueval les fiefs de Ronssoy et de Saulcourt, il est dit que, dans la cession faite par le même Guillaume de la châtellenie de Péronne, on avait oublié que la dite châtellenie était tenue de trois muids et demi de blé envers le prieur de Cappy,de Capiaco.
D'après les citations précédentes, l'abbaye de St-Corneille de Compiègne avait utilisé sans retard la donation de Charles-le-Chauve, en formant dans cette localité une colonie de religieux pour exploiter les possessions accordées par ce prince; et en y fondant un des prieurés les plus riches et les plus considérables de notre province, sous le nom de St Médard. Cet établissement antérieur à celui des seigneurs particuliers et placé dans l'enceinte même de la forteresse, devint pour ainsi dire le berceau du bourg de Cappy.
Les religieux de St-Corneille n'y habiterent leur maison conventuelle que jusqu'à la fin du XVe siècle, où les désastres de la guerre vinrent dissoudre la plupart des établissements du même genre. Il n'y resta plus qu'un seul d'entr'eux avec le titre de prieur et l'obligation de desservir la cure. Il jouissait d'un riche revenu et nommait les titulaires de plusieurs autres paroisses dépendantes de son bénéfice. Il ne tarda pas lui même de se faire remplacer, dans la desserte de l'église de Cappy, par un vicaire perpétuel à sa charge et à son choix.
Au XVIIIe siecle, ce prieuré avait encore 4000 livres de revenu,avec obligation de quatre messes basses à acquitter par semaine. Il y avait un receveur général de ce prieuré, et Pierre Legrand portait ce titre en 1711. Mais déja la mense abbatiale de St-Corneille était réunie au Val de Grâce de Paris; la nomination du Prieur de Cappy appartenait au Prieur commendataire de St-Martin-des-Champs.
Le prieuré conventuel avait sans doute sa chapelle particulière de St-Médard, et se trouvait sur l'emplacement de l'ancienne maison, dite encore du Prieuré auprés de l'église paroissiale. Cette église,dédiée à St-Nicolas, était en dehors de l'établissement religieux; et, d'après les apparences, les seigneurs de Nesle, anciens possesseurs du domaine de Cappy, n'auraient pas été étrangérs à sa construction. C'est en effet, pour le fond, un édifice remontant à l'époque romane du XVIIe seécle. Les figures grotesques qu'on voit encore aux chapiteaux de ses piliers massifs sont l'oeuvre du ciseau Lombard. On les croiraient taillées sur le modèles des sculptures de l'église collégiale de Nesle, tant elles leur ressemblent. Ce sont d'ailleurs les seuls objets remarquables et les seuls reste de cet antique monument. Les autres parties auront été ruinées à diverses epoques, puis remplacées par des reconstructions beaucoup plus récentes. Dans son ensemble,il faut le reconnaitre, ce monument religieux laisse beaucoup à désirer au point de vue des proportions, de la convenance, de la salubrité: en un mot,malgré sa respectable antiquité, il ne semble plus bien digne d'une paroisse aussi riche en bien communaux, aussi importante que Cappy. L'intéressant clocher mérite seul d'être conservé, en y reliant, sur la même ligne, une nouvelle et élégante église qui dominerait avec grâce sur ce point culminant la place publique,à côté de l'imposant édifice destiné à la mairie et aux écoles.
Dans l'étendue de la paroisse, peut-être dans un antique château dont il ne reste point de vestiges,il avait été fondé une chapellenie de St-Etienne: elle fut ensuite transférée dans l'église paroissiale, sous le patronage du prieur. Son revenu consisitait, pour terre affirmées, en trente six setiers de blé et autant d'avoine; avec la charge de deux messes par semaine.
La dime appartenait à l'abbaye de St-Eloi, de Noyon, pour la moitier, au prieur pour les deux tiers de l'autre moitié, et pour le reste au vicaire perpétuel qu'il nommait. Les deux derniers de ces vicaires furent:
Eloi-Joseph Crémery, en 1785; Jean Lefebvre en 1790, Guillaume Leclerc, curé de Cappy, fut député par la communauté des habitants à la rédaction des premières coutumes de Péronne en 1507.
on peut voir,article Albert page 314, une citation qui mentionne Cappy au nombre des villes de la provence,victimes des desastres de la guerre en 1552.