Association mémoires de Cappy


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L' Histoire de la vallée de la Haute-Somme




Comment est née la haute somme . ?


La somme se répartit en 3 secteurs .

Le premier de Fonsomme(la source) jusque Béthencourt sur somme : Elle coule entre des rives étroites , nettement définies , d’un cours lent et régulier . Son eau limpide insuffisante pour porter des bateaux ne fait qu’agrémenter les communes qu’elle traverse.
Brusquement , la situation change :
A Béthencourt une retenue envoie une partie des eaux de la somme , dans le canal qui lui est parallèle . Quand au reste des eaux , il prend un autre aspect. La petite rivière s’épanouit en un grand bassin, ou même , pourrait-on dire ses eaux se perdent dans un premier étang , auquel vont se succéder sur une quarantaine de kilomètres, une foule d’étangs sans qu’il soit possible de distinguer parmi les eaux courantes , parfois profondes , un courant plus fort et qui serait une rivière gardant son individualité .
Il y a là , une situation unique en France au point de vue géographique , comme elle est unique au point de vue juridique . Ces larges bassins seraient de formation successives . La première cause d’élargissement de la Somme serait la création très ancienne de chaussées , barrant son cours et opérant ainsi une retenue des eaux . La plus ancienne est celle de Vermand (st christ ) d’origine romaine . La chaussée Léon Blum à Cappy en est une aussi ,séparant les étangs du haut et du bas.
D’autre part , la nature marécageuse du fond porterait à croire que dés la première époque , le fleuve repoussé par des herbes nombreuses qui poussaient librement , dut sortir de son lit s’étaler sur ses rives. Les romains , très amateurs de poissons , ne devaient pas manquer d’aider à cet épanouissement de l’eau qui leur permettait d’établir des viviers .
C’est en 1032 que l’on trouve la première mention d’une pièce d’eau à Frise dans un acte de donation . En 1283 , ce même vivier appartenait à l’abbaye de Jouarre .
Les moulins durent jouer un rôle assez considérable dans la formation des viviers ; les propriétaires des moulins , afin que ceux-ci ne restent pas à « poc » s’efforçaient d’emmagasiner l’eau le plus possible ; au moyen des retenues ,ils faisaient monter le niveau des eaux au grand détriment des riverains qui se voyaient inondés.
Enfin une des dernières causes d’élargissement de la somme et la plus récente est l’excavation de ses rives afin d’extraire une sorte de tourbe appelée « bousins » dont les riverains se servaient pour le chauffage . C’est au 18e siècle que commença l’extraction des bousins .
Les chaussées qui barrent les étangs aujourd’hui assez nombreuses , laissent passer l’eau à différents endroits au moyen de vannes, que l’on lève plus ou moins selon le niveau des eaux .
A l’époque ces vannes étaient munies de « clayettes « qui sont des grilles en bois aux barreaux assez serrés destinées à s’opposer au passage des poissons d’un bassin à l’autre . Ces clayettes existent depuis un temps immémorial .


Arrêtons nous un instant ,pour les pécheurs sur la loi Napoléon !

La réglementation date de 1829 ;

Il y a lieu de distinguer deux parties de la Somme : la Haute somme qui va de Béthencourt à Cappy . Cette partie est considérée comme étangs privés , pour des raisons que nous verrons plus tard , la pêche n’est pas contrôlée par l’administration .
La dernière partie qui va du moulin de Bray à St Valéry redevient une voie navigable et appartient au domaine public. La pêche y est donc réglementée par l’administration.
La loi Napoléon est plus une question de date (1829) "que de LOI Napoléon".

Tous les biefs de la Haute somme étaient séparés par des barrages à poissons, appelés clayettes. De ces recherches il résulte, d’une façon certaine, qu’au 16° siècles même au 14° et vraisemblablement beaucoup plus tôt encore, la Somme présentait déjà entre Béthencourt et Bray cette particularité d’être une succession de viviers ou « parcs à poissons « pour employer la langue du temps, séparés les uns des autres par des grilles laissant seulement passer l’eau. A quelque six cents ans de distance, nous retrouvons encore cette physionomie particulière.

La haute somme présente infiniment moins l’aspect d’une petite rivière que celui d’une suite de vastes étangs. C’est cet aspect physique qui consiste à soumettre cette partie de la rivière au régime de la propriété privée, contrairement à tous les principes du droit moderne.


Au moyen-age les étangs de la somme ne sont pas tous soumis au même régime. Les uns appartiennent à des seigneurs, des communautés ou des hospices, les autres sont propriétés des communes, on les appelle ‘ les communs ‘ Cappy en fait partie.
Les communes chercheraient en vain leurs titres de propriété sur les étangs. Ces titres n’auraient jamais existé, car cette propriété commune remonterait à travers les siècles jusqu’à l’époque ancienne ou l’occupation première était la seule loi de propriété. Les premiers Gaulois comme tous les premiers peuples, n’avaient pas de propriété assise. Ils vivaient ou ils trouvaient leur nourriture ….Avec les romains vinrent les lois et la propriété.

Comment était organisée la pêche dans les étangs communaux : exemple à Péronne


Le droit de pêche dans les étangs communaux n’était pas public. Il en était ainsi de façon certaine depuis le 30 août 1680. Les statuts sont donnés par la ville aux poissonniers communiers qui formaient une corporation importante. Il fallait se faire inscrire au greffe de la mairie, obtenir la permission et s’engager à payer la redevance déterminée en reconnaissance de la propriété de la ville sur les eaux. Cette redevance très minime, était d’un canard privé par an, payable au jour du saint Rémi.
Seuls ces poissonniers inscrits purent désormais pécher sur les étangs communaux. Sur ces étangs les différents droits de pêche, de rouissage, de bousin, … étaient naturellement réservés aux seuls habitants de la commune. A la lecture de ce règlement on s’aperçoit que le problème du droit de pêche réservé aux habitants de Cappy sur les étangs communaux remonte à des temps très anciens, certainement au moyen-age.
Notons à titre de curiosité quelques clauses d’un bail consenti en 1791. Il était stipulé que les représentants du bailleur devaient chaque année visiter les lieux loués, et outre la redevance annuelle qui était de 350 livres, il était convenu que lors des visites ci-dessus désignées pour les mardis de la trinité de chacune année, les dits preneurs seront tenus de fournir et livrer deux pâtés composés de ‘ plusieurs belles anguilles chacun et douze bouteilles de vin du meilleur pour le déjeuner des députés à la dite visite et de leurs notaires ‘
Définition du terme garenne à l’époque ‘ c’étaient, des servitudes de chasse et de pêche établies par les seigneurs, généralement par force, sur des terres qui ne leur appartiennent pas ! .

Histoire des cygnes


La chasse aux cygnes était un divertissement très apprécié dans les temps anciens. Ce n’était pas un plaisir du commun.
Aujourd’hui certains trouvent du plaisir à en tuer, alors qu’ils sont très peu nombreux, fermons la parenthèse.
Il est certain que les cygnes abondaient sur la Somme plus peut-être que partout ailleurs en France.
Chaque seigneur ou évêque marquait le siens, à coté du bec, à ses armes ;Pour se rendre compte de l’importance des cygnes à l’époque, il faut savoir que dans le bail de la seigneurie de Briost, Marie de Médicis se réserve le profit des cygnes qui habitaient ses eaux.
Afin que chacun y retrouve les siens il fallait à un certain moment de l’année rassembler tous les cygnes de la contrée et les marquer ?
L’usage de cette ‘chasse aux cygnes ‘ qui était une fête pour les différents seigneurs rassemblés semble avoir duré jusqu’au 16° siècles environ. A cette époque les seigneurs quittèrent la province pour Paris ou les retenaient des distractions d’un autre ordre

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